Séminaire doctoral UDPN 2015/2016 2015/2016

Organisateur : Michel Bernard

Encouragée à l’échelle mondiale par les acteurs institutionnels et politiques, permise par ce qu’on appelle trop volontiers une « révolution » numérique et par la mutation des supports qui lui est associée, une numérisation du patrimoine et des contenus culturels est en cours. Bibliothèques, musées, éditeurs, producteurs s’appliquent à proposer des versions numériques de leurs œuvres et contenus, consultables désormais sur des appareils électroniques.
Face à cette numérisation massive et volontariste, le réseau UDPN se propose d’examiner les évolutions qu’elle engendre dans les pratiques et les représentations. La première année de ce séminaire doctoral sera l’occasion de s’interroger, dans le contexte actuel de numérisation des contenus culturels, sur les anciens et nouveaux utilisateurs, sur leurs pratiques et les conséquences de celles-ci. En abordant différents domaines traditionnels du patrimoine (littérature, musique, pédagogie, audiovisuel, art), il s’agira de mettre en question l’évolution – et sans doute observer la remise en cause - des notions de patrimoine, d’usage, de valeur, d’archive voire de numérisation.

Cette étude se développe selon trois axes principaux : les acteurs, les moyens et les conséquences, en se proposant ainsi d’aborder des questionnements aussi divers que féconds.
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http://www.udpn.fr/spip.php?article94

Séances du séminaire

Séance(s) passée(s)

  • Séance 4 : La numérisation face aux arts du geste
  • Numériser le littéraire

    Plus tardivement peut-être que d’autres disciplines, les études littéraires sont aujourd’hui entrées de plain pied dans ce qu’il est convenu d’appeler les « humanités numériques ». En particulier, la numérisation des corpus littéraires s’est considérablement accrue ces dernières années. On rend ainsi accessibles aux chercheurs et à un large public non seulement les textes des œuvres littéraires reconnues mais aussi les minores, et la critique littéraire, les dossiers génétiques, toutes les archives qui documentent le phénomène littéraire.
    En nous appuyant sur l’exemple du laboratoire OBVIL (OBservatoire de la Vie Littéraire), qui réunit, depuis trois ans, des chercheurs en littérature française et en informatique, nous nous interrogerons sur les premiers retours d’expérience d’un ambitieux programme de numérisation et de traitement des données littéraires.

    Didier Alexandre, professeur (Paris Sorbonne-Paris 4), présentera le labex OBVIL puis analysera son usage d’un outil numérique pour corpus génétique, Medite, qu’il a appliqué à quatre versions d’une pièce de Claudel (L’Annonce faite à Marie).
    Marianne Reboul, doctorante associée à l’OBVIL, exposera ses travaux sur 50 traductions françaises de l’Odyssée, l’amenant à programmer elle-même l’adaptation d’algorithmes pour satisfaire les besoins de sa réflexion critique.
    Frédéric Glorieux, ingénieur de recherche, présentera l’exemple d’un outil d’analyse théâtrale, développé au sein de l’OBVIL, qui se perfectionne au contact des corpus et des chercheurs.

    Maison de la Recherche de Paris 3
    5, rue des Irlandais, 75005 Paris. Salle du Conseil

  • Séance 3 : Usages pédagogiques et didactiques des archives numérisées : le cas d’Emile Zola
  • Séance 2 : Approches archéologiques des archives audiovisuelles
  • Séance 1 : Musiques, transformations des rapports culturels à la musique, de l’évolution des patrimoines aux pratiques d’écoute
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