Genre : Littératures, Arts, Médias - 2023-2024

Organisateurs : Thibaut Casagrande, Fanny Lignon

Le GLAM (Genre, Littérature, Arts, Médias) a vocation à accueillir des travaux proposant une approche genrée des médias, des arts et des littératures. Il convie à chaque séance de jeunes chercheurs ou des chercheurs confirmés, affiliés à THALIM ou extérieurs, à présenter le fruit de leurs recherches, qu’elles soient en cours ou achevées. Le format du séminaire (6 séances annuelles de 2h) se veut libre afin d’encourager discussions et débats avec un public composé de collègues, d’étudiants de master et de doctorants. La méthodologie des études de genre se conjugue avec des approches résolument variées, notamment littéraires, esthétiques, anthropologiques, historiques.

Séances du séminaire

Séance(s) passée(s)

  • ATTENTION SEANCE REPORTEE Séance 6 : Penser dans mon corps : l’autothéorie, un genre dénaturalisant ? (Flavia Bujor)
  • Séance 5 : Performativité et périperformativité : penser les discours agissants avec Eve Kosofsky Sedgwick (Noémie Marignier)
  • Séance 4 : Culture geek et masculinités : hégémonie ou hybridation ? (Ugo Trélis)
  • Séance 3 : Sexe et genre en jeu : le travail du sexe en jeu vidéo (Laura Goudet)
  • Séance 2 : Écrire par le corps (Mattia Scarpulla)
  • Séance 1 : Lire, étudier et traduire la Bible avec un regard féministe et queer (Claire Placial)

    Ces dernières décennies, les études de genre touchent progressivement les études bibliques. Si les perspectives féministes sont maintenant bien diffusées outre-Atlantique aussi bien dans les communautés anglophones que francophones, le Québec étant ici particulièrement en pointe, l’adoption de perspectives queer est plus récente et réexamine le corpus biblique à nouveaux frais, aussi bien en ce qui concerne le contenu de la Bible que les méthodes d’exégèse et de traduction, et rencontrant d’autres types de résistance de la part des institutions religieuses.
    Après un rapide récapitulatif des entreprises féministes (Women’s Bible, "Dieue"), je me propose d’aborder les points suivants, qui articuleront des perspectives théologiques, linguistiques et d’études de genre
    - les destinataires de la Bible ont iels un sexe ? À qui s’adresse la Bible : à des communautés nomades de l’Orient Ancien ? À tous les hommes de tout temps ? Les femmes sont elles des hommes comme les autres ? En 2022, comment traduire la Bible pour toutes et tous ?
    - la Bible est-elle homophobe ? Il s’agira ici de resituer les passages du Lévitique et de l’épitre aux Corinthiens souvent évoqués pour réprimer l’homosexualité dans les Églises dans le double contexte de leur rédaction et de leur réception, pour montrer que si la réception a donné une incidence toute particulière à quelques versets (qui, somme toute, ne sont pas plus volumineux que l’interdiction de faire de faux témoignages ou celle de mélanger les fibres dans les tissus), il importe également aux exégètes féministes et queer de se demander jusqu’à quel point il faut racheter ou excuser le corpus biblique, et de prendre à bras le corps la question de l’usage que nous faisons de ces passages bibliques.

    Université Sorbonne Nouvelle - Site Nation - Salle : B312
    8 avenue de Saint-Mandé, 75012 Paris

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