ISSN : 0039-3991
e-ISSN : 2067-5119
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Résumé
Ce texte est parti du désir de comprendre pourquoi Alexandra Badea, dramaturge et metteur en scène, née et formée en Roumanie, mais qui s’est forgée une place importante dans le paysage théâtral français contemporain, fait partie en même temps du théâtre roumain. Définir en quelle mesure, pourquoi et comment. Surprendre le mélange des points de rencontre, car A. Badea se situe aujourd’hui en même temps ici et là-bas, son écriture, toujours en éveil, dépasse les frontières géographiques et esthétiques. Elle s’inscrit ainsi dans une génération du théâtre roumain de dernières trois décennies, qui a eu la chance de pouvoir travailler ailleurs sans se couper de ses racines. Alexandra Badea commence à écrire directement en français, après avoir monté en Roumanie et en France plusieurs dramaturges de sa génération, un théâtre violent et engagé politiquement, mais elle découvre vite qu’elle a ses propres vérités à dire. Ainsi, chaque fois le moteur de son écrit reste la révolte, en résonance avec les problématiques contemporaines. Pour souligner cette double appartenance, ou le sous-strate roumain qui se cache dans son écriture, je cherche des markers significatifs, présence de la langue maternelle, discrète mais qui se dissimule comme l’eau sous le sable, ou des thématiques liées à son expérience personnelle, l’immigration, les murs, le poids d’un passé qui ne se laisse pas oublier, les « points de non-retour » de notre histoire européenne commune. Mots-clés : théâtre politique, théâtre documentaire, massacre des tirailleurs sénégalais 1944, la rébellion légionnaire en Roumanie 1941, guerre d’Algérie, Mădălina Constantin, Eugen Jebeleanu, Velica Panduru, Bogdan Zamfir
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