« Viles Villes : les urbanités amputées de Régis Jauffret (Microfictions) » : Colloque « Urbanités littéraires [Cityscapes - Literary Escapes] », University at Buffalo - SUNY, New-York University State, USA, 10-13 septembre 2009 (Organisation Jean-Jacques Thomas, Justin Read, Laura Chiesa et Christina Milletti. Texte paru dans Formes Urbaines de la création contemporaine, dir. Bernardo Schiavetta et Jan Baetens, Formules n°14, 2010 (pp. 81-96). Communication dans un congrès

Christophe Reig

Christophe Reig, « « Viles Villes : les urbanités amputées de Régis Jauffret (Microfictions) » : Colloque « Urbanités littéraires [Cityscapes - Literary Escapes] », University at Buffalo - SUNY, New-York University State, USA, 10-13 septembre 2009 (Organisation Jean-Jacques Thomas, Justin Read, Laura Chiesa et Christina Milletti. Texte paru dans Formes Urbaines de la création contemporaine, dir. Bernardo Schiavetta et Jan Baetens, Formules n°14, 2010 (pp. 81-96).  »

Résumé

Sans autre classement apparent qu’un ordre alphabétique hérité de leurs titres, cinq-cents textes autonomes et brefs, d’une prose volontairement limitée à une page recto-verso, se massent dans le gros volume qu’est Microfictions (2007). Installées dans un contexte le plus souvent urbain, ces « miscellanées » narratives denses et parfois cruelles excluent les civilités, les urbanités, les bons usages, faisant place à l’hubris et la démesure. Éros et Thanatos s’y accordent merveilleusement, pour ricaner des citadins et les dépouiller de leurs masques sociaux. Pour comprendre les présupposés de la forme de ce livre, les observations consignées par Walter Benjamin peuvent aider. Celui-ci avait remarqué le corrélat entre l’expansion de la ville moderne et le déclin de la narration. La synergie du fait urbain moderne (voire postmoderne) avec l’avènement d’une nouvelle culture faite de sensations fracturées et fragmentées qui se substitue aux constructions humanistes ou à la sagesse héritée de la tradition, semble effectivement obérer toute possibilité de narration ample. À cette malédiction inhérente à la ville, il semble que les pages de Microfictions tendent un miroir tout en offrant une réponse.

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