To be or not to be punk. L’invention du punk dans la presse musicale spécialisée en France (1976- 1978) Communication dans un congrès

Solveig Serre, Luc Robène

Solveig Serre, Luc Robène, « To be or not to be punk. L’invention du punk dans la presse musicale spécialisée en France (1976- 1978)  »

Résumé

En France, de manière quasi-simultanée à ce qui se produit en Angleterre ou aux États-Unis, les années 1976-1978 voient émerger une multitude de formations musicales qui s’auto-revendiquent comme « punk » et se caractérisent par leur position de rupture violente anti-establishment et anti-hippies, le dynamitage des codes musicaux ainsi que l’adoption de la langue française comme expression de leur contestation. En un laps de temps très court – moins d’une année – la scène punk, qui incarne une forme de nouveauté radicale et subversive susceptible de séduire une partie de jeunesse française (et donc du lectorat), va fournir, pour la presse musicale périodique spécialisée incarnée par Best et Rock & Folk, une opportunité éditoriale qu’elle ne va pas hésiter à saisir et à amplifier. Ce faisant, les médias participent pleinement à la construction culturelle et socio-économique du phénomène, contribuant activement à définir ce qu’est le punk – et ce qu’il n’est pas. Notre communication se propose de prendre en compte l’intégralité des soixante-douze numéros de Best et Rock’n’Folk parus entre janvier 1976 et décembre 1978 et d’analyser la manière dont la presse musicale spécialisée révèle, accueille et contribue activement à définir l’idiolecte punk. Il s’agira ainsi d’apprécier plus largement la portée culturelle, stratégique et commerciale du discours médiatique sur le fait musical punk, et de mesurer par là-même l’écart entre une culture restreinte de la subversion et sa représentation pour le plus grand nombre.

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