Taxinomies rousselliennes Communication dans un congrès

Christophe Reig

Christophe Reig, « Taxinomies rousselliennes  »

Résumé

On étudie ici la manière dont les formes ou les opérations taxinomiques, censées déployer une grille de lecture du monde, relèvent essentiellement du jeu de langage, et révèlent essentiellement le jeu dans le langage. Les fictions rousselliennes tentent de faire coaguler ce que les formes taxinomiques sédimentées par l’histoire occidentale ont finalement empêché – conduisant à une défaillance générale de la représentation. De sorte que les textes opèrent des classifications, sérient, et rassemblent – formant des artefacts qui imitent et/ou déjouent la nature, une conception de la nature stratifiée et datée cependant : celle de la fin du XIX°. D’où, vraisemblablement, le recours massif tantôt à la figure suprême du botaniste (le véritable linguiste) ou encore au thème végétal comme vecteur métatextuel. En recouvrant d’une pellicule de continu ses textes, Roussel désigne le désastre d’un langage qui crie de toutes ses forces la discontinuité, il montre du doigt les raccords dans ses fictions, nostalgique qu’il est d’un monde ordonné, tout en affirmant et assumant une relative confiance dans l’avenir.

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