Identités et altérités : des relations de voix en littérature pour vivre langage et faire société Conférence d’ouverture - Communication dans un congrès

Serge Martin

Serge Martin Ritman

Serge Martin, « Identités et altérités : des relations de voix en littérature pour vivre langage et faire société  »

Résumé

On fait trop souvent de la voix un supplément d’oralité ou de citoyenneté. On confond souvent oralité et oralisation réduisant ainsi la voix à l’expression quand, avec les œuvres littéraires, elle engage un passage de voix comme expérience continuée (Walter Benjamin). La voix du citoyen se trouve vite réduite au bulletin de vote ou à un catalogue de droits et devoirs quand la visée démocratique exige la critique par un dire plein d’écoute et une écoute pleine de paroles possibles. Dès que littérature, la voix n’est pas un supplément d’oralité ou de citoyenneté mais ce qui fait que « tout se rattache » (Stéphane Mallarmé). Les relations de voix en littérature permettent en effet de tenir ensemble individuations et sociations. Avec la voix comme trans-subjectivation, on ne peut confondre les individuations avec les individualismes qui défendent plus des positions acquises qu’ils n’inventent des formes de vie : comme individuations, ces dernières intensifiées par des formes de langage donnent aux lectures et écritures avec les œuvres toute la force d’une voix-relation. Les sociations souvent confondues avec les socialisations qui sont plus des adaptions modélisées que des inventions de société, ouvrent alors les leviers d’individuations critiques discutées qui augmentent un faire société.

Voir la notice complète sur HAL

Actualités