« LA POÉSIE EST À LA MODE » : (Insta)poésies en performance Chapitre d’ouvrage - Décembre 2021

Gaëlle Theval

Gaëlle Theval, « « LA POÉSIE EST À LA MODE » : (Insta)poésies en performance  », in Fabula / Les colloques, La poésie contemporaine, les médias et la culture de masse, 2021

Résumé

À lire certains titres de presse, la plateforme Instagram a « dépoussiéré », remis « au goût du jour », voire « révolutionné1 » la poésie en la mettant « à portée de smartphone2 », donnant naissance à une génération nouvelle, celle des « Instapoets », l’une des constellations de la galaxie « Poètes 2.0 », publiant sur les réseaux sociaux : c’est ainsi que depuis quelques années, les néologismes fleurissent pour distinguer des modes de « poétisation des réseaux sociaux » distincts selon les plateformes : à côté des Instapoèmes, les « twittopoèmes », la « littératube », ou encore la « facebook poetry » donnent à la poésie une présence médiatique nouvelle. Dans un mouvement caractéristique du Web 2.0, laissant la possibilité à tout un chacun d’avoir accès à une forme de publication, la poésie connaîtrait ainsi une démocratisation réelle, devenue accessible maintenant que débarrassée du filtrage élitiste et marchand du circuit traditionnel de l’édition. Dans cet article nous envisagerons les oeuvres d’Anne-James Chaton et de Christophe Fiat pour tenter de mettre en évidence la manière dont s’articulent les poétiques des auteurs et les contraintes de la plateforme, et dans quelle mesure cette articulation produit des dispositifs d’ordre critique, où se joue tout autre chose qu’une simple mise au goût du jour d’une poésie en mal de reconnaissance.

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