La place des émotions dans la musique punk en France (1976-2014) Communication dans un congrès

Courant musical et artistique largement traversé par la contestation sociale, le Punk s’inscrit en rupture avec les codes et pratiques de l’establishment (société, majors, médias). Dès lors, le projet musical, qui prône le retour à la simplicité, génère ses propres normes, thématiques, textuelles et linguistiques. Dans ce contexte, quelle place reste-t-il pour les émotions au sein d’un mouvement dont le destin s’inscrit délibérément dans l’absence de perspectives durables (No future) et la désespérance ? Dans le cadre de ce colloque consacré à la « Philosophie des cultures populaires : musique et émotions », nous nous proposons de questionner les familles d’émotions qui sont plus particulièrement travaillées au sein du corpus musical punk en France, et de les analyser sur le temps long (trois décennies et trois générations), afin d’en dégager ses évolutions et ses spécificités. Il s’agira également, dans un contexte de performance scénique, d’éclairer la relation d’échange et de partage entre les groupes et leurs publics, relation elle-même génératrice d’émotions.