Généalogies et filiations secrètes chez André Breton Communication dans un congrès

Marie-Paule Berranger

Marie-Paule Berranger, « Généalogies et filiations secrètes chez André Breton  »

Résumé

Quels modèles implicites de la littérature travaillent les listes de Breton et que nous apprennent-ils d’une révolution surréaliste des valeurs littéraires ? Sainte-Beuve, auquel Breton se réfère parce qu’il ne sépare pas la vie de l’auteur de sa production littéraire, Brunetière, Lanson et leurs émules ont puisé du côté de la botanique, des théories évolutionnistes, de la génétique et de la biologie de leur temps leur imaginaire de la vie des oeuvres, de leurs relations et enchaînements, des lois de croissance et de mutation. Les métaphores récurrentes de Breton montrent comment se reconfigurent sans cesse courants, lignées, familles et quelles représentations implicites de la littérature et de son histoire sont en jeu. L’ idée surréaliste de la littérature ouvre sur un imaginaire géométrique et physique de la lignée. Famille d’esprits qu’on se choisit et que tout oppose à la famille réelle marquée pour les surréalistes du sceau de la morale et de l’hypocrisie bourgeoises. A l’opposition générationnelle qui prévaut dans les manuels contemporains de littérature pour penser la succession des mouvements et des esthétiques, (le Des Granges par exemple), Breton substitue les attractions magnétiques, les affinités électives, le fil en pointillés d’une révélation intermittente.

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