Blank letters and ensnared eyes in Far from the Madding Crowd [Le blanc de la lettre dans Far from the Madding Crowd] Article - 2018

Isabelle Gadoin

Isabelle Gadoin, « Blank letters and ensnared eyes in Far from the Madding Crowd [Le blanc de la lettre dans Far from the Madding Crowd]  », FATHOM - a French e-journal of Thomas Hardy Studies, 2018. ISSN 2270-6798

This article focuses on just one scene in Far from the Madding Crowd : that of Boldwood’s bewildered reception of Bathsheba’s Valentine. Far from showing us an “expressive eye,” the passage does the opposite, since it shows an immaculate, yet unreadable, landscape of snow stretching out before Boldwood’s blank gaze, his dazed eyes. Yet this scene which deploys in so many different ways the image of the unreadable and the invisible uses the narrative technique of internal focalization to make the reader “see” through the text itself what lies beneath the surface : the birth of unavowed, unsaid, repressed, desire.

Cet article se concentre sur la scène de Far from the Madding Crowd où Boldwood, interloqué, reçoit la carte de la saint Valentin envoyée par Bathsheba, par plaisanterie et goût du défi. C’est alors l’inverse d’un « œil expressif » que le passage met en scène : sous le regard hagard et vide de Boldwood s’étend un paysage de neige immaculé, mystérieux, illisible. Mais c’est bien le désir que fait sentir cette scène, par le biais de stratégies de focalisation interne. Car au-delà, ou en-deça, des métaphores démultipliées de l’illisible et de l’invisible, le lecteur est conduit à saisir ce qui se cache sous la surface du texte : la naissance de l’émotion que le personnage de Boldwood lui-même ne peut se figurer, celle du désir, non-dit, inavoué, refoulé.

Voir la notice complète sur HAL

Actualités