Alguns jogos de escrita na poesia visual japonesa a partir dos anos 1960 [De quelques jeux d’écriture dans la poésie visuelle japonaise depuis les années soixante] Article - 2022

Marianne Simon-Oikawa

Marianne Simon-Oikawa, « Alguns jogos de escrita na poesia visual japonesa a partir dos anos 1960 [De quelques jeux d’écriture dans la poésie visuelle japonaise depuis les années soixante]  », Circuladô, Revista de Estética e Literatura do Centro de Referência Haroldo de Campos, 2022, pp. 64-81. 〈https://casadasrosas.org.br/centro-de-referencia-haroldo-de-campos/revista-circulado〉

Despite the rich exchanger between Japanese and Western poets since the 1960s, Japan’s part in the international movement of visual poetry (shikakushi or bijuaru poetorî) is still poorly recognized. One of the reasons for this is the difficulty for readers from alphabetic cultures to understand the specificity of the Japanese writing system, as well as the effects that poets produce with it. The paper presents a selection of poems combining sinograms, syllabic characters and alphabetical letters, and discusses some of the characteristics of Japanese visual poetry today, where written signs circulate in a globalized manner. After recalling the role of Kitasono Katsue (1902-1978) and Niikuni Seiichi (1925-1977), two major poets in the history of visual poetry, the paper focuses on some of the latter’s most representative poems and their main features. Other poets’ use of calligraphy, typography and graphic design, geometry and drawing, color, and combinations of several writing systems within a single work is then examined. Selected from a prolific and polymorphous production, works by Fujitomi Yasuo, Kajino Kyûyô, Kitasono Katsue, Niikuni Seiichi, Takahashi Shôhachirô, Tanabe Shin, Tanabu Hiroshi, Yamanaka Ryôjirô, Yarita Misako, and Yoshizawa Shôji are presented and discussed.

Malgré la richesse des échanges entre les poètes japonais et les poètes occidentaux, en particulier depuis les années 1960, la part du Japon dans le mouvement mondial de la poésie visuelle est encore mal reconnue. Une des raisons en est la difficulté des Occidentaux à saisir la spécificité du système d’écriture qu’elle utilise, ainsi que les effets que les poètes en tirent. À partir de quelques exemples associant sinogrammes, caractères syllabiques mais aussi lettres alphabétiques, la communication analyse les jeux et les enjeux de l’écriture dans la poésie visuelle japonaise (shikakushi ou bijuaru poetorî) d’aujourd’hui, témoin d’un monde dans lequel les signes circulent de manière globalisée. Sans aucune prétention à l’exhaustivité, elle est simplement organisée autour de quelques lignes de force. Après avoir rappelé le rôle des deux figures majeures que furent Kitasono Katsue (1902-1978) et Niikuni Seiichi (1925-1977), le propos s’attarde sur des poèmes emblématiques de ce dernier, qui illustrent les principales caractéristiques de son œuvre : l’utilisation de la forme du bloc, les effets de mise en page, et les jeux sur les caractères, notamment ceux d’origine pictographique. Sont ensuite abordés, chez d’autres poètes, le rapport entre calligraphie, typographie et graphic design, entre géométrie et dessin, entre noir et blanc et couleur, entre écriture japonaise et alphabet. Au fil de ce parcours, élaboré à partir d’une production foisonnante et polymorphe, sont ainsi présentées et commentées des œuvres de Fujitomi Yasuo, Izumi Noboru, Kajino Kyûyô, Kitasono Katsue, Niikuni Seiichi, Shimizu Toshihiko, Takahashi Shôhachirô, Tanabe Shin, Tanabu Hiroshi, Yamanaka Ryôjirô, Yarita Misako, et Yoshizawa Shôji.

Voir la notice complète sur HAL

Actualités