Mouches volantes et images obsédantes dans quelques récits merveilleux-scientifiques Visions Kaléidoscopiques

Intervenant : Fleur Hopkins-Loféron

INHA (salle Vasari)
2 rue Vivienne
75002 Paris

Résumé de la communication : Comme d’autres écrits de son époque, à savoir les récits policiers ou fantastiques, ceux appartenant au mouvement merveilleux-scientifique ont été influencés par la compréhension du processus de photochimie sur la rétine et plus généralement par l’optique physiologique. Cette communication abordera certains motifs oculaires connus (optogrammes, dernière image, images rémanentes) et moins connus (myodésopsies, fond bleu, tache aveugle) afin d’identifier leur fortune critique et la manière dont ils permettent à ces récits mâtinés de science de développer le thème de la hantise, non plus par des spectres mais par des extraterrestres ou des êtres d’une autre dimension, tout comme celui de l’obsession, alors que la rétine s’apparente à une plaque photographique.

Description du colloque : Le colloque Visions kaléidoscopiques interroge le modèle optique du kaléidoscope, un dispositif qui a engendré une transformation radicale des modèles de perception dans l’art et dans le cinéma au cours du XXe siècle. À partir d’une approche archéologique du cinéma, il s’agit d’envisager plus largement le kaléidoscope en tant qu’appareil de vision et de pensée qui nous contraint à réexaminer les notions mêmes de perception et de visibilité. Aux « portes de la perception », pour reprendre la célèbre formule d’Aldous Huxley, le paradigme kaléidoscopique permet d’interroger les propriétés formelles, perceptives et épistémologiques de la vision, et invite par là même à renoncer au fantasme d’un regard objectif, en proposant une médiation altérée du monde.

Actualités