Écritures picturales : pseudographies, métagraphies, asémies Colloque

Organisateurs : Hélène Campaignolle-Catel, Luc Bachelot (UMR 7041 Archéologies et sciences de l'antiquité, CNRS/Université Paris Nanterre) et Marie Laureillard (Institut d'Asie orientale, Université Lumière-Lyon 2).

Programme : Projet Thalim-Centre de l’Écriture et de l’Image

INHA, salle Walter Benjamin
2 rue Vivienne 75002 Paris

Cette journée d’étude prévue le 1er février 2020, organisée par THALIM, le CEEI et l’IAO, interrogera les expérimentations d’artistes contemporains sollicitant dans leurs œuvres l’écriture, qu’il s’agisse de forme de pseudographies, de métagraphies ou d’écritures asémiques.

Ce phénomène d’insertion des écritures dans l’espace plastique, apparu très tôt au XXe siècle sous la forme des écritures imagées de Klee ou Miró, précède l’invention de pseudo-écritures ultérieures plus réfléchies : Xul Solar produit un système de signes organisés ; Torres-García empruntera à l’art précolombien des éléments iconiques ou symboliques pour créer un simili-langage.

Plusieurs artistes ont déjà fait l’objet d’études spécifiques ou élargies par des chercheurs du Centre d’étude de l’écriture et de l’image dont certains participent à cette journée (Florence Renner, Narmine Sadeg, Márcia Arbex-Enrico, Hélène Campaignolle, Marie Laureillard). La question de l’influence des systèmes d’écriture sur les manifestations plastiques d’une culture a par ailleurs été abordée par Anne-Marie Christin dans ses dernières recherches sur l’imaginaire lettré et les générations de l’écriture.

La spécificité de cette journée d’étude sera d’associer une perspective historique sur les usages artistiques de l’écriture à une interrogation théorique et pratique sur les fondements de ce voisinage ou mixité entre éléments de l’écriture et composants de l’espace pictural. L’éclairage comparatiste permettra aussi d’aborder des études de cas issus de plusieurs territoires linguistiques et culturels. Une partie des échanges sera ainsi consacrée à l’artiste chinois Wu Hua, auteur de « graphimages », et à plusieurs réinventions graphiques du XXe siècle interrogeant le sémantisme de l’écriture (Max Ernst, Isidore Isou, Maurice Levy). La journée s’achèvera sur les présentations des œuvres de Catherine Denis et Myriam El Haïk.

Programme du samedi 1er février 2020

9h00 : Café et Mots d’accueil

9h30  : Hélène Campaignolle-Catel (UMR Thalim, CNRS/ Sorbonne nouvelle, CEEI) - Une question critique

10h00 : Laurence de Looze (University of Western Ontario) - L’Écriture asémique : questions de création, questions de réception

10h30 : Discussion - Échanges à propos des interventions précédentes

10h45 : Pause café

11h00  : Marcia Arbex-Enrico (Universidade Federal de Minas Gerais, UFMG) - Max Ernst : au-delà de l’écriture

11h30 : Luc Bachelot (UMR 7041 Archéologies et sciences de l’antiquité, CNRS/Université Paris Nanterre) - Mutation idéographique de la lettre hébraïque dans l’oeuvre de Maurice Levy

12h00 : Discussion

12h30 : Pause déjeuner

14h00  : Marie Laureillard (Institut d’Asie orientale, Université Lumière-Lyon 2) et Li Xiaohong (université d’Artois) - Les "graphimages" de Wu Hua (1959-2017) et de quelques autres peintres chinois : signes, symboles, ou pseudocalligraphie ?

14h30 : Christine Vial Kayser (Centre de recherche sur l’Extrême-Orient de Paris-Sorbonne) - Chifoumi : stylo, papier, eau/ eau, papier, stylo

15h00 : Discussion - Échanges à propos des interventions de la session

15h15 : Pause café

Rencontres avec deux peintres de l’écriture

15h30 : Catherine Denis - De la tradition aux Sonorités calligraphiques

16h15 : Les a-lignements de Myriam El Haïk

17h00 : Clôture

Résumés des interventions

Présentations des intervenants

Présentations d’oeuvres de Catherine Denis et de Myriam El Haïk

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