Chloé Delaume. Une oeuvre intermédiale Colloque international

Organisateurs : Bruno Blanckeman, Alexandre Gefen, Miriem Méghaïzerou, Dawn Cornelio (University of Guelph), Chloé Ouaked (Université de Limoges), Eugénie Péron-Douté (Université de Limoges)

Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle, INHA et Maison de la Poésie
17 et 18 janvier : Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle - 3, rue des Irlandais 75 005 Paris - Salle Claude Simon
19 janvier : INHA - 2 rue Vivienne - 75 002 Paris - Galerie Colbert, Salle Vasari.

En 1999, Chloé Delaume commence à écrire pour les revues post-situationnistes Tiqqun et EvidenZ, où elle s’exerce à des formes narratives brèves et hybrides. Ses deux premiers romans, Les Mouflettes d’Atropos (2000) et LeCri du sablier (2001), posent les jalons d’une autofiction expérimentale qui explore le moi pour mieux déconstruire le trauma, le récit familial et le couple. Dès ses premiers récits, Chloé Delaume a su imposer une langue inventive, où la narration fragmentaire participe à la création d’une identité plurielle, à travers laquelle l’intime croise le politique. En effet, l’écrivaine aborde aussi des sujets de société tels que la prostitution, le patriarcat, le féminisme et la sororité.

En outre, l’écriture fragmentaire questionne les limites du récit, le laboratoire expérimental inventant un je en mouvement, qui se métamorphose de fiction en fiction. Autoréflexive, l’autofiction interroge autant l’identité que les formes de l’écriture littéraire, de La Vanité des Somnambules (2002), jusqu’à Où le sang nous appelle (2013), roman co-écrit avec Daniel Schneidermann, en passant par Une femme avec personne dedans (2012). La multiplication des dispositifs narratifs témoigne de la vitalité de l’autofiction, qui lorgne du côté de la fan fiction (Corpus Simsi. Incarnation virtuellement temporaire et La Nuit je suis Buffy Summers) et du récit-jeu (Certainement pas). L’écrivaine mêle les genres et les tonalités, scrutant du côté de la fable au réalisme magique (La Vanité des Somnambules), du poème en vers libres (Monologue pour Épluchures d’Atrides), de la nouvelle (Narcisse et ses aiguilles et Le Deuil des deux syllabes), du théâtre (Certainement pas et Au commencement était l’adverbe), de la dystopie (Les Sorcières de la République), du manifeste féministe (Mes bien chères sœurs), ou encore, du roman sentimental (Le Cœur synthétique et Pauvre Folle). Intermédiale, l’oeuvre de Chloé Delaume comprend des lectures musicales, des chansons, des clips, des scénarios et des cycles de performances autour de figures mythologiques par lesquelles Chloé Delaume critique le patriarcat, tout en contestant toute forme instituée de la littérature.

Ce colloque international entend interroger la manière dont, par la diversité de ses formes, l’oeuvre de Chloé Delaume participe à la cartographhie de la littérature contemporaine

Parallèlement aux débats académiques, deux soirées littéraires, en présence de l’écrivaine, sont organisées à la Maison de la Poésie.

https://www.fabula.org/actualites/112185/chloe-delaume-une-oeuvre-intermediale.html

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