François NAUDIN

Retraité (Sect. Privé). Chercheur indépendant. Docteur de l’Université Paris 3 (L’Esprit Nouveau en poésie).

Principales publications :

  • Les Terreurs de Raymond Queneau, Paris, éd. Calliopées, 2011
  • De nombreux articles dans les revues suivantes :
    • Cahiers Raymond Queneau (anciennement : Les Amis de Valentin Brû) ;
    • Apollinaire ;
    • Le Correspondancier du Collège de ’Pataphysique.
  • The European Central Bank, a Bank for the 21st Century. Londres, Kogan Page / Reuters, 2000.

Thèse : Les Terreurs de Raymond Queneau

Soutenue en novembre 2007, directeur Daniel Delbreil.

Toutes sortes de peurs, depuis la plus légère inquiétude jusqu’à l’absolue épouvante, sont présentes dans les oeuvres de Raymond Queneau. Le poète et romancier français (1903-1076) masque ou dissimule ces terreurs derrière un comique incessant, derrière aussi une prodigieuse maîtrise de son métier. Cette thèse s’efforce de mettre au jour les terreurs de Raymond Queneau en se fondant sur son propre aveu, dans un poème de 1943 « Je crains pas ça tellement » où il avoue craindre la misère morale et matérielle, le deuil, la maladie, la souffrance et surtout celle que l’homme inflige à son semblable. Il y confesse aussi redouter l’espace, le temps, l’angoisse et ce qu’il nomme les torts de l’esprit. Avant d’enquêter sur ces peurs avouées, ce travail s’efforce de mettre en évidence la façon dont Queneau en est venu, enfant, à concevoir à la fois des terreurs et une lourde culpabilité. Deux autres terreurs se manifestent aussi dans les oeuvres publiées par Queneau, du Chiendent à Morale élémentaire (à quoi s’ajoute Contes et Propos, préparé pour publication par l’écrivain avant sa mort), la crainte du mauvais sort et l’effroi devant tout ce qui est féminin, en particulier la maternité. Les romans et poèmes de Queneau racontent comment il est venu à bout de ses terreurs, mais la recette comporte aussi une grande virtuosité et une énorme proportion de comique.


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