L’écoute au théâtre et au cinéma (4e année) : LES BRUITS Séminaire 2012-2013

Organisateur : Marie-Madeleine Mervant-Roux

ED 267 ARTS ET MEDIAS Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle
ED CULTURE ET SOCIETES Université Paris-Est-Marne-la-Vallée

Co-direction : Marie-Madeleine Mervant-Roux, directeur de recherche en Études théâtrales (ARIAS-CNRS / Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle), et Giusy Pisano, professeur en Cinéma et Audiovisuel (Ecole nationale supérieure Louis Lumière/ Université Paris-Est- Marne-la-Vallée / LISAA).

Ce séminaire interdisciplinaire s’inscrit dans la recherche internationale « Le son du théâtre/ Theatre Sound », un partenariat entre l’ARIAS/CNRS et le CRI de Montréal, dont les premiers résultats ont été présentés au colloque de Paris en novembre 2010. Le deuxième volet du colloque aura lieu à Montréal du 21 au 25 novembre 2012.

Le séminaire a lieu un mercredi par mois, de 18h30 à 20h30, à l’INHA (Institut national d’histoire de l’art), Galerie Colbert, Salle Nicolas-Claude Fabri de Peiresc

Séances du séminaire

Séance(s) passée(s)

  • A propos des Nuits de la Phaune
  • Atelier de bruitage et autour du bruitage
  • Still alive

    Gérard Pelé (professeur à l’Ecole normale supérieure Louis Lumière, Institut d’esthétique des arts contemporains, UMR 8592, Université Paris 1)

    En l’absence de toute stimulation sonore, les récepteurs cochléaires développent une énergie spontanée de fréquence instantanée très variable, par exemple 5 à 70 influx par seconde pour le chat anesthésié. Lorsqu’un son apparaît, cette activité se renforce et se synchronise sur le stimulus. Il semblerait donc que, pour qu’une sensation auditive ait lieu, il soit nécessaire que le son excite un organe déjà animé par la même forme d’énergie, qui sera ensuite transmise aux centres sensoriels. Cette « activité spontanée » a les allures d’un bruit de fond, et son caractère essentiel est de produire de la durée – et, peut-être, le temps lui-même. L’hypothèse d’un bruit de fond nécessaire au fonctionnement de notre audition pourrait ainsi être étendue à nos autres organes sensoriels, à ce que nous produisons quand nous en faisons usage et, finalement, à tout ce qui existe. Le bruit de fond ne serait pas la trace « fossile » de l’histoire de l’univers, mais sa nourrice. Tout ce qui « est » dépendrait de l’énergie qu’il exprime et dans laquelle les « choses » puiseraient leur existence, et il n’est pas sans intérêt de remarquer que, dans cette conception du monde, c’est la forme d’énergie la plus dégradée, si l’on adhère aux analyses de la thermodynamique, qui serait la source et le substrat de tout ce qui se distingue et se signale en s’individuant. La conséquence inévitable des théories et des observations convoquées dans cette proposition serait que cette énergie est nécessaire et inépuisable parce que, à chaque instant, elle se renouvellerait dans la même proportion que meurent les systèmes organisés.

    Point bibliographique : Noémie Fargier (doctorante, études théâtrales, Paris 3)
    Cage, John, Silence : discours et écrits, trad. Monique Fong, Paris, Denoël, 1972 [Wesleyan University Press, 1961]. Lyotard, « Plusieurs silences », in Des dispositifs pulsionnels, 10/18, 1973.

    INHA - Salle Fabri de Peiresc
    2 rue Vivienne
    Paris 75002

  • Mise en scène des bruits dans les films de Pier Paolo Pasolini
  • Recherche sonore et pratique théâtrale : l’univers musical dans Ex vivo / in vitro, spectacle de Jean-François Peyret
  • La construction bruitiste de l’espace dans le cinéma contemporain
  • Les bruits de la voix dans la musique contemporaine
  • L’écoute au théâtre et au cinéma (4e année) : LES BRUITS, introduction
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