Relations inter-arts et hybridations

Responsables : Ada Ackerman-Millot , Serge Linares

L’axe « Relations inter-arts et hybridations artistiques » de THALIM questionne toutes les formes de rencontre entre les différents domaines artistiques intéressant THALIM (arts du spectacle, cinéma, arts visuels ou sonores, littérature des xxe et xxie siècles), à savoir :
– les phénomènes d’hybridation des pratiques et des supports (œuvres intermédiales ou multimédiales, notion d’œuvre d’art total),
– les relations entre œuvres relevant de disciplines différentes (transmédialité, adaptations, citation ou « représentation » d’une œuvre par une autre),
– les pratiques parallèles, conjointes ou dissociées de plusieurs disciplines par un même auteur, artiste ou polyartiste,
– les interférences, frictions, analogies, synchronies ou décalages historiques entre mouvements, courants ou esthétiques relevant de disciplines différentes.
L’axe s’intéresse à la manière dont ces dynamiques déplacent, renforcent ou estompent les frontières entre les arts concernés, intensifient, minorent ou périment la question de la spécificité du médium, redéfinissent voire dé-définissent les notions d’art, d’artiste ou d’écrivain. L’axe invite parallèlement à réfléchir aux cadres théoriques et aux méthodes d’analyse spécifiques à ces phénomènes, ainsi qu’aux possibilités et aux enjeux d’une histoire interdisciplinaire des productions artistiques.

Plusieurs questionnements ou directions de recherche sont ainsi proposés au sein de l’axe (liste indicative) :
– Quels facteurs anthropologiques, sociaux, culturels et techniques conditionnent les phénomènes d’hybridation et les pratiques croisées ?
– Comment le tournant numérique et les pratiques de remédiation accentuent-elles la tendance à l’inter- ou transmédialité ?
– Comment la forme livre, l’exposition, la performance, les supports numériques accueillent ou stimulent les phénomènes en question ?
– Quel rôle jouent les institutions (universités, écoles d’art, formations en écriture créative, recherche créative, centres d’art, musées) dans ces évolutions ?
– Quels sont les problèmes de réception et de légitimation rencontrés par les créateurs aspirant à une reconnaissance en dehors de la discipline leur ayant valu une première notoriété ? Comment aborder la production d’un artiste pratiquant plusieurs médiums ?
– En quoi les productions hybrides réarticulent les liens entre le visible, le lisible et l’audible ?
– Comment, dans le discours critique, s’opèrent les transferts de catégories esthétiques et de méthodes d’analyses d’un art à l’autre, voire les emprunts à des disciplines non artistiques ?

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