Malika Ferdjoukh Article - 2013

Serge Martin

Serge Martin Ritman
Serge Martin, « Malika Ferdjoukh  », Strenae - Recherches sur les livres et objets culturels de l’enfance, numéro spécial Les fables de la voix en littérature enfantine : actualités du « Raconteur » (Der Erzähler, 1936) de Walter Benjamin, 2013. ISSN 2109-9081. 〈https://strenae.revues.org/977〉

Abstract

Il s’agit d’abord de considérer la force intempestive de l’essai de Walter Benjamin, Le Conteur, pour une poétique des œuvres en littérature dite pour la jeunesse – mais toute la littérature y retrouverait ce qui en fait la force relationnelle. Ne serait-ce qu’en reprenant le constat que Benjamin fait quant au « conte, qui, aujourd’hui encore, reste le premier conseiller de l’enfance », il semble possible de retourner assez facilement les lectures passéistes qu’on en fait souvent. Et, comme on ne peut penser une poétique sans engager une critique au plus près des œuvres ainsi que Benjamin le fait lui-même avec celle de Nicolas Leskov, il s’agit également de considérer une œuvre d’aujourd’hui, celle de Malika Ferdjoukh. On se contente toutefois d’évoquer principalement deux romans de cette auteure : Minuit-Cinq et Fais-moi peur. Au plus près de leur écriture et de leur lecture comme racontage, c’est-à-dire passage de voix, on tente de saisir les moments décisifs d’une poétique benjaminienne afin de dessiner les linéaments d’une anthropologie poétique du racontage. Cela demanderait bien évidemment de poursuivre avec l’œuvre en cours de Malika Ferdjoukh, laquelle ne manque pas de s’aventurer et d’approfondir, dans chacune de ses expériences littéraires, l’amplitude et la pluralité des voix d’un racontage comme écriture relationnelle qui tient ensemble des impossibles à vivre comme dans Aggie change de vie et Quatre sœurs... qui sont cinq.

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