L’intime comme entre-corps-langage : avec Bernard Noël, penser la voix Observations de l’entre-corps : imaginaire et émotions

université Grenoble Alpes
Grenoble - Centre ville
IUT2
Salle Panel - 3e étage
1 Place Doyen Gosse
38000 Grenoble

Il s’agira, lisant les huit monologues qui constituent La Comédie Intime de Bernard Noël, récemment publiée et venant clore quarante années d’écriture, de démontrer que ces théatres de voix sont en effet autant d’expériences dialogiques qui développent un espace circulatoire et vibratoire où peut s’appréhender le volume imaginaire et émotionnel d’un entre-corps-langage, où l’érotique se mêle à l’éthique, et où l’intime devient nécessairement politique. Le rapport intime de l’auteur à certaines oeuvres, celles de Mallarmé, de Bataille, ou encore d’André Masson, vient, dans et par une poétique singulière de la voix, relationnelle dans ses infinies modulations sensibles, faite d’écoutes, de regards, de gestes, créer des incorporations d’un imaginaire actif de cette politique de l’intime, qui est politique des corps par le poème. Je devrai alors aller contre les dichotomies essentialistes, où les concepts ne sont bien souvent pas pensés avec l’activité du langage, avec ce qui dans le langage fait de l’altérité un mouvement vers l’autre, pour essayer de repenser cette notion de l’intime dans et par le poème, et en saisir tous les enjeux anthropologiques et poétiques.

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