Tim Ingold et Philippe Descola séance du séminaire Pensée d’ailleurs

Organisateur : Aline Bergé

Sorbonne Nouvelle
Censier, salle 430
13 rue de Santeuil
Paris

Né en 1948, Tim INGOLD est Professeur d’anthropologie sociale à l’Université d’Aberdeen, en Ecosse (GB). Ses premières enquêtes ethnographiques ont porté sur les Sami Skolt de Finlande et les relations entre l’homme et l’animal dans la région du cercle polaire arctique (Hunters, Pastoralists and Ranchers : Reindeer Economies and their Transformations, Cambridge University Press, 1980). Ses travaux sur les formes de vie, l’habitat, les techniques, les savoir faire et la perception de l’environnement l’ont incité à réévaluer la question de l’évolution à la croisée de l’anthropologie, de la biologie et de l’histoire. En quête d’une écologie de la vie, il étudie sous l’angle des pratiques les trames du vivant (Une brève histoire des lignes, puis Marcher aves les dragons, Zones sensibles, 2011 et 2013) et le complexe de gestes par où l’homme s’engage dans son environnement (Faire – Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture, Dehors, 2017). Il propose de penser l’avenir du monde à travers L’Anthropologie comme éducation (trad. de Maryline Pinton, Postface de Yves Citton, Presses universitaires de Rennes, « Paideia », 2018).

Professeur à la chaire d’Anthropologie de la nature du Collège de France depuis 2000, et directeur d’études au Laboratoire d’anthropologie sociale créé par Levi-Strauss en 1960 (EHESS/CNRS), Philippe DESCOLA (né en 1949) a mené des recherches de terrain en Amazonie équatorienne auprès des Jivaros Achuar (Les Lances du crépuscule, Paris, Plon, « Terre humaine », 1993). Contribution majeure à la critique du dualisme (Nature/Culture) qui a abouti en Europe, au clivage entre sciences sociales et sciences naturelles, son étude comparative des modes de socialisation de la nature dans nombre de sociétés humaines a dégagé 4 manières principales de « composer le monde » : naturaliste, animiste, totémiste et analogiste (Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005), et donné lieu à de nombreux débats (L’Ecologie des autres. L’anthropologie et la question de la nature, Versailles, Quae, 2011).

Nous proposons de lire :

– Philippe Descola et Tim Ingold, Être au monde : quelle expérience commune ? Débat présenté par Michel Lussault, Presses Universitaires de Lyon, « Grands débats Mode d’emploi », 2014.

Extrait : [Descola_Ingold_EAMEC_2014]

A la lumière de quelques entretiens :

– Philippe Descola, La Composition des mondes, entretiens avec Pierre Charbonnier, Paris, Flammarion, 2014.

Extr. 1 : Naturalismes, modernité et « concordance entre les mondes » (Descola_CM_296-307).

Extr. 2 : Pratiques éducatives et normes culturelles : un parallèle (Descola_CM_312-315)

Extr. 3 : Action politique et éducation à l’écologie (Descola_CM_322-331).

Extr. 4 : « maison commune » ou « mondes compatibles » ? (Descola_CM_342-343)

– Tim Ingold et Julie Laplante, « Une anthropologie philosophique vivante : Entretien avec le professeur Tim Ingold », Anthropologie et sociétés, vol. 40, n°3, janv. 2016, pp. 217–233.

– Tim Ingold, « Prêter attention au commun qui vient », Conversation avec Martin Givors & Jacopo Rasmi, Multitudes, 2017/3 (n° 68), pp. 157-169.

Pour échanger à partir de ces trois questions :

– Quelle est la contribution de ces anthropologues à la réflexion sur notre « expérience commune » du monde ?

– Comment entendre « notre engagement poétique » dans un « monde unique », proposition de Tim Ingold ?

– Quel statut et quelle attention acorder au motif paysager que Tim Ingold extrait d’une page célèbre de Charles Darwin, De l’origine des espèces (1859), dans la note marginale de la page 38 ?

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