Le montage comme articulation Conférence

Intervenant : Jonathan Degenève

Université Paris Diderot-Paris7 - Grands Moulins, salle Pierre Albouy, 6e étage
5 rue Thomas Mann - 75013 Paris

Les textes littéraires qui se présentent ouvertement ou non comme des montages ont une technique en commun avec les films, une technique sans doute essentielle au cinéma, mais une technique qui ne lui appartient pas en propre. C’est la raison pour laquelle cette pratique se prête et même invite à un dialogue entre les arts, à condition toutefois de les envisager sous l’angle de la composition. Il n’est pas sûr que la composition soit la seule définition de l’art, comme l’affirment Deleuze et Guattari dans Qu’est-ce que la philosophie ? (Minuit, 1991, p. 181) Il est par contre certain que le montage appelle d’abord le compositionnel comme cadre de réflexion, quoiqu’il le problématise de l’intérieur en y introduisant le composite. Voilà du moins une manière de le caractériser qui permet d’être précis sur ce que l’on entend par « montage », tout en restant attentif aux innombrables déclinaisons d’un même principe de construction. Sans perdre de vue le dialogue entre les arts, il est cependant possible d’aborder les choses autrement. Il apparaît alors que trois questions font inlassablement retour, soit très concrètement, soit de façon plus théorique : l’unité, la séparation et le mouvement. De là que l’articulation soit finalement un meilleur modèle pour penser le montage.

Jonathan Degenève est maître de conférences à l’université de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle et membre de l’UMR 7172 THALIM. Il a dirigé deux ouvrages collectifs : Le Début de la fin (Textuel, 2005) et, avec Sylvain Santi, Le Montage comme articulation (livre et DVD, PSN, 2014). Il prépare actuellement la publication des actes d’un colloque sur Quignard chez Hermann.

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