Souad Kherbi

Doctorante (CREF) à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle sous la direction de Mireille Calle-Gruber. Abandon de thèse (archivage par l’ED120 en 2019).

Thèse : Les lieux du corps chez Pascal Quignard

Directeur(s) de thèse : Mireille Calle Grüber

Je me propose, en partant de l’esthétique et de l’anthropologie, de traiter de la question des lieux du corps chez Pascal Quignard. Ce projet de recherche s’inscrit dans une certaine pluridisciplinarité : mon ambition serait de dégager « ce qu’il y a d’anthropologique » chez Pascal Quignard en me basant notamment sur la série des traités. L’anthropologue Stéphane Breton a écrit, dans sa préface au catalogue de l’exposition « Qu’est-ce qu’un corps ? », que « l’anthropologie est un instrument d’optique, une manière non seulement de voir, mais de voir le regard. » Et il ajoute ensuite que « ce ne sont pas les représentations du corps qui [l’] intéressent (…) mais la façon dont telle ou telle culture définit ce avec quoi une relation est établie sous la forme du corps (…). [Il s’oppose] à l’idée que le corps soit une chose stable et que tout le monde en ait un, le même. » De la même manière, l’écriture de Pascal Quignard pose la « question » du corps sur le mode de la relation, le corps est posé en quelque sorte dans l’espace-texte en tant que relation qui articule les multiples figures du sujet, redoublées dans les images lorsque l’écrivain en fait la matière de ses livres. D’où l’esquisse, en creux, d’une anthropologie des images. Reprenant certains concepts clés de Louis Marin tels que ceux d’opacité ou de lieu – « le lieu est un espace-corps »– je voudrais mettre en évidence comment figurabilité du sujet et corporéité sont nouées chez Pascal Quignard et regardent l’anthropologie, du cœur même de la « chose littéraire », à travers ces lieux du corps.


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